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Liège, Belgium
je suis riche d'expériences humaines acquises pendant mes nombreux séhours et voyages dans de nombreux .pays. Maman de 3 enfants et 11 petits enfants. J'ai "bon de vivre" et je vous en souhaite autant

mercredi 25 décembre 2013

Le destin d'un bouton.

Ce n'est pas la guerre des boutons, oh que non, mais le destin inattendu d'un bouton. que je vais vous raconter.

L'histoire commence probablement dans ma petite enfance, quand j'habitais en brousse avec mes parents et que les boutons ou les tirettes des vêtements usés étaient décousus et gardés précieusement  car le magasin le plus proche était à 150 km ce qui en train représentait  à peu près 8 heures de voyage quand tout se passait sans incident.
C'est depuis cette époque que je ne jette jamais rien qui puisse un jour servir, à moi au à quelqu'un d'autre.

Tout ça c'est bien lointain, de nombreuses années ont passé mais pas la passion pour la récupération qui a survécu
C'est à Niamey au Niger vers 1983 que j'ai découvert le patchwork et c'est à Johannesburg dans les années 90 que j'ai pu prendre des cours et que ma passion a pris naissance.
Au cours de nos pérégrinations j'ai eu l'occasion de rencontrer une autre passionée à Abidjan, Uli Farun et lors d'une visite chez elle en Allemagne, elle m'a montré un plaid réalisé avec des morceaux de chemise. Ceux qui connaissent mon sens créatif et mon imagination,  peuvent comprendre que l'idée ne m'a pas emballée. Mais bon, elle est restée dans un coin de ma mémoire.



A Agadir je me suis impliquée dans une organisation d'aide aux femmes à travers l'apprentissage de patchwork lié à l'alphabétisation.





Et l'idée a resurgi: "les chemises".
De retour en Belgique j'ai récupéré toutes les "vieilles" chemises chez les amis, je les ai découpées et devinez quoi: j'ai gardé les boutons.
Avec un petit plaid en polair de chez Ikea à 5 euros je pouvais confectionner 2 petits plaids pour enfants. Mais idiote que je suis, après autant d'années d'expatriation dans des pays défavorisées, j'avais oublié qu'une chemise achetée 1 euro à la friperie se porte encore longtemps et ne s'y découpe pas.

Et mes boutons somnolaient...

Tout au long de ces années d'expérience un problème me tient de plus en plus à coeur, c'est le manque de moyens mis à la disposition des instituteurs dans les petits villages. Les alphabets en tissus que j'ai imaginés à Agadir, j'ai appris que l'association continue à en produire pour des écoles, fournissant ainsi des revenus aux femmes.

A Kigali,le responsable d'un organisme international d'aide aux handicapés m'avait contactée pour  donner aux couturières des idées pour créer des jouets éducatifs destinés à la rééducation à domicile d'enfants handicapés, d'où sont nés mes premiers dominos.




L'histoire continue à Altea où sans contact Internet je tournais un peu en rond, mon blog culinaire qui me prenait tout mon temps, je ne pouvais plus le poursuivre.
Quoi faire? il y a beaucoup de Charity shops dans les environs, idée importée par les anglais et des tas de chemises parmi lesquelles j'ai choisi des chemises de tons bleus.

Et voici le résultat, un petit plaid bienvenu en hiver pour les genoux  de mon homme, un grand frileux., son cadeau de Noêl de ce 24 décembre 2013.



Toujours à la recherche de nouveaux projets sociaux et utiles, ma fille Marine Serra m'a parlé du projet  Yalla En avant  de Fabienne Stasse et il m'a emballée.
Les boutons sont ressortis du fond du tiroir et avec quelques feuille de caoutchouc de bicolage, une aiguille, du fil, des ciseaux et de la colle et se sont transformés en un set  de 28 dominos






Tant qu'on se sent utile, on n'est pas TROP vieux.




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