Ce n'est pas la guerre des boutons, oh que non, mais le
destin inattendu d'un bouton. que je vais vous raconter.
L'histoire commence probablement dans ma petite enfance,
quand j'habitais en brousse avec mes parents et que les boutons ou les tirettes
des vêtements usés étaient décousus et gardés précieusement car le magasin le plus proche était à 150 km ce qui en train représentait à peu près
8 heures de voyage quand tout se passait sans incident.
C'est depuis cette époque que je ne jette jamais rien qui
puisse un jour servir, à moi au à quelqu'un d'autre.
Tout ça c'est bien lointain, de nombreuses années ont passé
mais pas la passion pour la récupération qui a survécu
C'est à Niamey au Niger vers 1983 que j'ai découvert le
patchwork et c'est à Johannesburg dans les années 90 que j'ai pu prendre des
cours et que ma passion a pris naissance.
Au cours de nos pérégrinations j'ai eu l'occasion de
rencontrer une autre passionée à Abidjan, Uli Farun et lors d'une visite chez elle
en Allemagne, elle m'a montré un plaid réalisé avec des morceaux de chemise. Ceux
qui connaissent mon sens créatif et mon imagination, peuvent comprendre que l'idée ne m'a pas
emballée. Mais bon, elle est restée dans un coin de ma mémoire.
A Agadir je me suis impliquée dans une organisation d'aide
aux femmes à travers l'apprentissage de patchwork lié à l'alphabétisation.
Et l'idée a resurgi: "les chemises".
De retour en Belgique j'ai récupéré toutes les "vieilles" chemises chez les amis, je les ai découpées et devinez quoi: j'ai gardé les boutons.
De retour en Belgique j'ai récupéré toutes les "vieilles" chemises chez les amis, je les ai découpées et devinez quoi: j'ai gardé les boutons.
Avec un petit plaid en polair de chez Ikea à 5 euros je pouvais
confectionner 2 petits plaids pour enfants. Mais idiote que je suis, après
autant d'années d'expatriation dans des pays défavorisées, j'avais oublié
qu'une chemise achetée 1 euro à la friperie se porte encore longtemps et ne s'y découpe pas.
Et mes boutons somnolaient...
Tout au long de ces années d'expérience un problème me tient
de plus en plus à coeur, c'est le manque de moyens mis à la disposition des
instituteurs dans les petits villages. Les alphabets en tissus que j'ai imaginés à
Agadir, j'ai appris que l'association continue à en produire pour des écoles,
fournissant ainsi des revenus aux femmes.
A Kigali,le responsable d'un organisme international d'aide aux handicapés
m'avait contactée pour donner aux couturières des idées pour créer des jouets éducatifs
destinés à la rééducation à domicile d'enfants handicapés, d'où sont nés mes
premiers dominos.
L'histoire continue à Altea où sans contact Internet je
tournais un peu en rond, mon blog culinaire qui me prenait tout mon temps, je ne pouvais plus le poursuivre.
Quoi faire? il y a beaucoup de Charity shops dans les
environs, idée importée par les anglais et des tas de chemises parmi lesquelles j'ai choisi des chemises de tons bleus.
Et voici le résultat, un petit plaid bienvenu en hiver pour les genoux de mon homme, un grand frileux., son cadeau de Noêl de ce 24 décembre 2013.
Toujours à la recherche de nouveaux projets sociaux et utiles, ma fille Marine Serra m'a parlé du projet Yalla En avant de Fabienne Stasse et il m'a emballée.
Les boutons sont ressortis du fond du tiroir et avec quelques feuille de caoutchouc de bicolage, une aiguille, du fil, des ciseaux et de la colle et se sont transformés en un set de 28 dominos
Tant qu'on se sent utile, on n'est pas TROP vieux.
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